Depuis quelques années, nous assistons avec impuissance comment notre pays est victime d’événements climatiques qui annulent nos efforts de développement. A titre d’exemple, l’Esperance de croissance pour l’année 2012 était de l’ordre de 7% au début de l’année, les intempéries d’octobre dernier additionnées aux mois de sécheresse nous font croire que notre croissance sera de moins de 2%.
Les désastres naturels à répétition causent des pertes et des préjudices dont les effets sont incalculables. Ils constituent un véritable frein aux efforts de développement que des états comme le notre sont en train de déployer. Nos gouvernements doivent, chaque année consacrer leurs maigres ressources qui devaient aller à des secteurs sociaux comme l’éducation, la santé, le logement, l’eau potable, etc. à panser les plaies causées par ces désastres qui ne sont autres que des conséquences directes du dérèglement climatique. Nous n’avions pas attendu le Cyclone Sandy pour en sentir les pincements. Nous le vivons chaque jour à travers notre incapacité à faire face aux problèmes sociaux et économiques de nos populations tels l’insécurité alimentaire et la manque d’accès au service de base. Nous vivons aussi à travers notre impatience de voir les promesses et engagements des pays amis se concrétisés, et quand ils se concrétisent les coûts d’opérationnalisation sont si élevés que la partie qui arrive véritablement dans nos communautés n’est que des miettes.
Si les effets des changements climatiques sont globaux, les impacts diffèrent d’un pays à un autre. Les pays ne peuvent pas changer de position géographique. Le bien-être humain comme la pauvreté se partage tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre car nous ne sommes qu’un seul peuple sur une seule terre. Il nous faut donc rompre avec ce cercle vicieux qui nous entraine dans un spirale incontrôlable de catastrophes naturelles les unes plus éprouvantes que les autres qui entravent le seul modèle de développement économique nécessaire : Celui qui n’est pas régional, mais planétaire, celui qui tient compte des besoins essentiels des peuples, dans le respect de la diversité culturelles et génétiques, celui qui permet d’arriver à un cadre de protection des vies et des biens des plus vulnérables. Celui qui ne favorise pas l’opulence d’un petit groupe dans le mépris des autres.
Aucun peuple ne saurait s’abstenir de souscrire à une démarche qui vise à produire l’équité et l’harmonie entre les nations s’il se veut être à la hauteur de la morale humaine.